Le bon plan de la semaine, j’avais programmé un rendez vous chez le dentiste juste avant de regarder le final de True blood. Je suis sorti de là drogué, halluciné, la langue pendante. Idéal pour en terminer avec cette saison on ne peut plus décevante composée à 80% d’ennuie et de 20% de bonnes idées inexploitées. Et pourtant, j’ai longtemps été amateur des excès de la série. Les orgies, les cliffhangers à tomber par terre.
Soyons clair, je pense être en désaccord avec presque la totalité des destins offerts aux personnages. Ironique, seule Sarah Newlin obtient une fin dans l’esprit originel de la série. Terminant sa misérable existence en esclave d’Eric et Pam qui eux auront toujours la classe. Ramener Hoyt et Jessica sur le devant de la scène, je peux comprendre la démarche. Le couple était mignon à l’époque, mais depuis de l’eau a coulé sous les ponts. Jason et Jessica ensemble, ça aurait été plus logique et le mariage super cliché de fin de série aurait été plus supportable. Le pauvre Lafayette n’a pas droit au chapitre, sa romance avec James à peine étoffée. Comme Tara morte comme une merde et coincée dans une hallucination pourrie avec sa mère. Sérieux, il s’est passé quoi dans la tête des scénaristes pour accorder autant de place à Lettie Mae et son révérend cette année ? Sam le chien, n’en parlons pas. Dressé par sa femme à faire le beau. Jason le tombeur, mon héros se reconvertit en bon père de famille. Presque touchant si ça n’avait pas été réalisé à la va vite. Vampire Bill a toujours été un gros con, il n’allait pas changer si près du but. Il préfère ainsi rejoindre dans la mort sa véritable famille (époque guerre de sécession). Sympa pour Sookie la groupie. Cruche jusqu’au bout, la blonde pleure, refuse de tuer Bill avec sa boule de lumière. Par contre aucun remord pour lui planter un pieu dans le cœur et l’oublier vite fait avec le premier barbu venu.
La fin de True blood est symptomatique de nombreuses séries. Elle n’a pas réussi à s’arrêter à temps, déçoit et se termine de la pire façon qu’il soit. Se reniant elle même. Car non, je n’avais jamais imaginé True blood se terminer comme un album d’Astérix. Au mieux, je me serais contenté d’une Sookie grand mère racontant la vie de Vampire Bill à ses petits enfants au coin du feu. 500 ans plus tard, Eric et Pam auraient toujours été jeunes et cools, ayant depuis longtemps oublié Miss Stackhouse et sa clique.
